« Drapé, études » , vues de l’installation, salle 37_Renaissance, musée de la Cour d’Or, Metz
« Drapé, études » pose la question de la place octroyée au dessin dans l’histoire de l’art : longtemps considéré comme un art mineur au service de la peinture, sculpture ou architecture, le dessin est désormais reconnu comme art à part entière – depuis les années 1970, avec les pionniers du Conceptual Art comme Sol LeWitt par exemple, qui ont su affirmer son indépendance et son émancipation.
Simplement « punaisés » au mur, les dessins pour « Drapé, études » n’en sont pas moins richement cadrés d’or, parés de l’aura muséale avec toute sa charge historique, symbolique (les cadres sont issus des réserves du musée de la Cour d’Or).
De plus, contrairement à l’accrochage habituel qui expose le dessin sous un éclairage réduit pour garantir sa conservation, l’installation « Drapé, études » place le dessin en pleine lumière.
Il s’agit là de situer le dessin dans la durée et dans le processus : vieillissement, jaunissure, effacement, moisissure, etc sont acceptés comme autant de transformations faisant œuvre également. Car sous l’action du temps, de l’air et de la lumière, le dessin continue de se faire. Sur l’écran intégré à l’installation est diffusée l’animation de tous les croquis réalisés sur tablette tactile : le dessin en train de se dessiner…
Drapé, études
2017Musée de la Cour d'Or, Metz
5 x 3 m (surface d'installation)
Techniques mixtes sur papier, écran, raspberry Pi, tablette tactile et stylet, cadres
Dispositif technique et conception logicielle : Aurèle Duda